Les troupes de la Luftwaffe en Italie

Les troupes de la Luftwaffe en Italie

Canon de Flak 88 en position anti char dans une ville italienne.

Soldats de la Flak en Sicile ! Noter le casque colonial.

La Flak en protection à Rome. Noter le Mausolée d'Hadrien !

le Mausolée d'Hadrien aujourd'hui.

Radar Wüzrburg camouflé dans un champ de maïs !

Sous un soleil de plomb, ces soldats de la Luftwaffe font plusieurs heures de marches pour apporter de l'eau à leurs camarades. Noter les Jerrycans à croix blanche pour l'eau et le Sherman détruit en arrière plan.

Les combats pour la tête de pont de Anzio/Nettuno furent particulièrement violents. (Opération Shingle visant à déborder la ligne Gustave et prendre possession de Rome.)
A la suite du débarquement allié, Kesserling fait feu de tout bois pour rameuter des troupes (notamment la Panzerdivision Hermann Goering). L’offensive alliée s’enlise et n’arrive pas à rompre le front allemand. La bataille est connue pour le rôle prépondérant de l’artillerie. Les allemands arrivent à faire venir deux pièces de 280 mm sur rail (Leopold et Robert) cachés camouflés le jour sous des tunnels. . Sans compter les autres pièces de tous calibres. Les allemands et les alliés disposent chacun de plus de 450 pièces.
Le 17 février 1944, les allemands contre-attaquent avec des chars. Mais ceux-ci s’embourbent sur le sol détrempé et la puissance de feu de l’artillerie alliée stoppe la progression. (les Alliés tirent 65 000 obus juste le premier jour de l’offensive allemande). L’infanterie s’enterre à nouveau. Puis vient la contre-offensive alliée. Les bombardiers écrasent tout. Les avant postes, les réserves, les positions de départs, tout est systématiquement broyé sous un déluge de feu. Nettuno resta aux mains des Américains et le front repris son ancien tracé.
La Luftwaffe en infériorité numérique ne peut tenir le ciel. Les Alliès débarquèrent le 22 janvier 1944, restèrent bloqués dans la tête de pont. Finalement devant la retraite ordonnée des Allemands, ils reprennent leur progression début juin…

Sur la photo, un soldat de la Luftwaffe lors des combats de Nettuno




Une description saisissante de ce tableau est raconté par Peter Henn, lorsque en tant qu’officier observateur avancé de la Luftwaffe, il assiste à l’anéantissement des forces allemandes sous les bombardements américains et raconte son altercation avec des Landsers revenant du Front.

« …Je vis une troupe de fantassins qui, selon toute apparence, revenaient de l’avant où ils venaient d’être relevés ; en tête un feldwebel, suivi d’une quinzaine d’hommes. M’ayant vu, l’adjudant se dirigea vers moi. Il se rappelait ces chromos datant de la première guerre qui portaient en légende : « Verdun »…….L’homme s’arrêta devant moi, sans un mot, le regard fixe. Que me voulait-il ? L’adjudant me transperçait du regard, me toisant de haut en bas. Il avait le bras en écharpe. Autour de lui, ses camarades s’étaient allongés sur place, n’importe où, contemplant leurs pansements. Tous, ou presque, étaient blessés. Le Feldwebel faisait penser à un fantôme : uniforme en lambeaux, boueux de la tête aux pieds, les yeux enfoncés dans leurs orbites, les joues creuses, le teint terreux, une barbe de plusieurs jours et le casque sur la nuque…….Soudain l’adjudant se détourna, me lança un regard méprisant et cracha par terre, devant mes pieds.
J’allai vers lui et le prit par l’épaule.
- Qu’est-ce que cela signifie ?
Les yeux du sous-officier se dilatèrent :
- C’est vous qui me le demandez ?
La voix était rauque, le débit saccadé :
- Est-ce que tu t’imagines, par hasard, que parce que tu es lieutenant, tu as le droit de m’engueuler ? Planqué, tu n’es qu’un sale planqué ! Qu’est-ce tu fous ici ? Tu collectionnes les impressions, sans doute ? Ton avion, ou est-il ? Pourquoi n’es-tu  pas en l’air pour nous couvrir ?
- Regarde, regarde bien : ce que tu vois, c’est tout ce qui reste d’un bataillon. Le chef de bataillon, c’est moi. Allons, mets-toi au garde à vous comme on le fait lorsque l’on parle à un chef d’unité. Regarde bien : partout des Thunderbolt, encore des Thunderbolt. Il n’y a que cela au-dessus d’Aprilia  et des tapis de bombes de toutes les dimensions. Qu’attends-tu ? Prend ton zinc et va décrocher la croix de fer qui te manque. Et tu es là avec tes bottes de vol bien cirées et ta cravate comme si tu t’en foutais. Tu n’as rien à faire ici. La Luftwaffe n’existe plus au-dessus de Nettuno ; sur nos têtes, il n’y a que des étoiles blanches. Et tu voudrais que je ne crache pas devant tes bottes. Tu me dégoûtes. Allez, venez, vous autres, sinon le beau monsieur risquerait d’attraper nos puces….
J’étais pâle comme un linge et incapable de prononcer le moindre mot. Le Feldwebel passa son chemin, suivi de sa horde harassée. J’entendis encore le tintement des gamelles, puis, au détour du sentier, le cortège disparut. Je me surpris à murmurer :
- Mais je n’y peux rien. Je ne suis pas responsable……"

La dernière rafale
Peter Henn

Camion Ford de la Luftwaffe.

Canon de Flak en tir terrestre servit par des soldats de la division Hermann Goering. Noter les tenues camouflées de la waffen. (Particularité de la division Hermann Goering)

Unités terrestres de la Luftwaffe envoyées en Sicile :

Division Hermann Goering commandée par le Generalleutnant Paul Conrath
1ère division parachutiste Generalleutnant Richard Heidrich

Fallschirmjäger de la 1ère division de parachutistes s’apprêtent à partir pour la Sicile !

Les dernières nouvelles reçues de Sicile avaient vivement ému l’état-major allemand. La base navale d’Augusta avait été abandonnée sans qu’un coup de feu ait été tiré. Rintelen fut chargé d’exprimer au Duce l’indignation du Führer devant cet incident auquel d’autres faits imputables à l’armée italienne venaient s’ajouter…..

L’axe brisé
F.W. Deakin

Photo couleur d'une unité de la Flak en Sicile

Pièce de Pak, en Sicile, inspectée par le patron de la division Hermann Goering, Paul Conrath.



…….Pendant plus d’un mois, associées à quelques unités italiennes, la Hermann Goering à l’est de l’Etna et la 15è Panzergrenadier à l’ouest offrent un modèle de résistance, multipliant champs de mines, destructions, combats retardateurs. Que ce soit dans la plaine de Catane ou sur l’axe Leonforte-Nicosia-Randozzo, l’avance britannique et américaine apparaît singulièrement laborieuse, soumise à des coups de frein permanents. Du 10 au 17 août, les Germano-Italiens effectuent une évacuation parfaite à travers le détroit de Messine qui porte sur 88 000 hommes dont 40 000 Allemands, une centaine de canons et 50 blindés.
C’est Hitler qui a pris la décision, en dépit des objections de Kesselring et de Dönitz, d’évacuer la Sicile, pour des raisons essentiellement politiques. Le 24 juillet, Mussolini est victime d’une double conspiration, émanent du grand conseil fasciste et du roi……

Histoire de l’Armée Allemande
Philippe Masson

Le Generalfeldmarschall Albert Kesselring opposa une résistance tenace aux Alliés, lors de la campagne d'Italie

Rome : Le sauvetage des œuvres d'arts venant du Mont cassin par les soldats de la division Hermann Goering.